Une photo ne peut donner la vérité d'une institution. Pour rendre visible une institution il faut absolument photographier toutes ses strates, dans sa complexité, les différentes partie ne s'opposent pas. Les photos ou la vidéo à charge de 99 et des 2013 n'effacent pas la réalité des moments de joie des enfants et même des personnels. Pas plus d'ailleurs que les photos des petits bonheurs quotidiens (qu'à ma connaissance personne ne nie) ne peuvent faire oublier les moments indignes dont nous avons tous été témoins à nos différentes époques.
La sincérité du discours sur le désir de bien faire, ne rend pas inopérante l'impossibilité de le faire dans des conditions matériel indignes et déplorable… Simplement il y'a ceux et celles qui préfèrent ne voir que le bon coté (qui existe évidement) et qui sont dans le déni quand à la maltraitante et aux violences et il y a les autres, toujours moins nombreux, qui, malgré les bons cotés, ne peuvent fermer les yeux sur l'indignité du traitement infligé et qui décident que l'un n'efface, ni n'excuse l'autre. Il y a eu durant des décennies des enfants maltraités dans cette institution, pas tous, pas tout le temps, mais beaucoup et quotidiennement. Dire le contraire c'est mentir, il faut qu'il y ai sanctions, il faut que la justice passe, il faut que les Doazan, comme directeurs, assument la responsabilité des dérapages lourds parce que le poste et la fonction impliquent des obligations. C'est comme après l'apartheid, c'est dur mais pour qu'il y ait pardon, il faut qu'il y ait reconnaissance et aveux. Pour que les familles pardonnent, il faudrait avoir conscience d'avoir échoué et sentir l'impérieux besoin de le reconnaitre, pour que je vous pardonne de m'avoir trainé dans la boue, il faudrait que vous ayez conscience que ce que vous m'avez fait était totalement injuste et pareil pour l'ensemble des lanceurs d'alertes. Faire ce chemin vous prendra du temps, vous préfèrerez sans doute rester dans le déni, mais pourtant c'est le seul chemin qui vaille pour que vous puissiez de nouveau vous sentir un homme qui assume. Voilà Monsieur Doazan je n'ai pas de haine, aucune, même du temps ou je travaillais pour vous, je vous trouvais plutôt agréable et de bonne compagnie. Il se trouve juste que, par faiblesse, par cupidité, par aveuglement ou je ne sais pourquoi, vous avez imperceptiblement glissé vers un sentiment de toute puissance, vous pensez peut être encore un peu que vous avez toujours eu raison, vous justifiez peut être encore un peu l'injustifiable. Vous savez que vous vous mentez à vous même. Il ne vous reste qu'une poignée de laquais qui ont peur de perdre leur émoluments, quelques hypocrites qui ne savent pas encore ou la balance penchera et d'autres qui comme vous se mentent en se concentrant sur les seuls bons moments.