Réorganisation de la Direction de la culture à Est Ensemble : c'est toujours non !
Un vrai conte de fées
Construite sur une vision administrative hypercentralisée elle crée trois postes de directeur « délégué » par réseau, bibliothèques, cinémas et conservatoires. En lien hiérarchique avec les directeurs des équipements, ils auront comme mission principale d’animer et d’encadrer le réseau mais surtout pas de s’immiscer dans « la programmation, les choix artistiques et les stratégies de médiation » des établissements. Missions inscrites dans leurs fiches de poste. Nous voilà rassurés
Les directeurs délégués devront combler le « contexte de fragilité structurelle des fonctions ressources à Est Ensemble » en s’occupant des problèmes RH, Bâtiments, etc. Ils répondront donc aux demandes qui concernent la gestion, la carrière et la paye (dysfonctionnements structurels dus à un pôle sous pression). Ils voleront au secours des agents qui exercent hors les murs quand leur équipement sera en construction ou en travaux. Ils assureront l’intérim des établissements en cas de vacances de la direction. Nous voilà, là encore, rassurés !
En réalité ce sont de mauvais compte de faits
Dans la vraie vie, un directeur d’établissement n’ira jamais contester l’intervention du N+1 dans son établissement en lui expliquant que ce n’est pas dans sa fiche de poste. Le Directeur de la Culture parti, rien ne garantit que les fiches de postes ne bougent pas sur ce « point de vigilance » de la programmation, qu’elles n’évoluent pas vers un interventionnisme de ces directeurs de réseau à l’image de qui se fait déjà pour les bibliothèques à Plaine Commune.
Pour les agents de terrain, une strate supplémentaire hiérarchique ne viendra pas corriger les dysfonctionnements déjà présents : procédures complexifiées, multiplication des référents, instances de dialogues vidées de leur sens, expertises-métier non appréciées à leur juste valeur, éloignement du cœur de décision, etc. Une strate supplémentaire hiérarchique est un facteur supplémentaire de stress et de risques psycho-sociaux.
Dans la vraie vie, la « fragilité structurelle des fonctions ressources » ne se résout pas en créant trois postes de directeurs « ailleurs » mais en créant de postes d’agents dans ces fonctions ressources (RH, Bâtiments, DSI). Pour pallier des difficultés d'organisation, ce n'est pas rajouter des strates de décision la solution, mais accorder des personnels supplémentaires, sur le terrain, pour remplir correctement les missions qui sont les leurs.
Dans la vraie vie, mutualiser a clairement des limites, ce processus implique hiérarchisation et parcellisation du travail, perte d'autonomie au risque d’entraîner à terme un manque de motivation. D'autant plus que les agents sont exclus de sa conception.
Ce que nous voulons
Dans la perspective d’une coopération des villes, que le Président Patrice Bessac appelle de ses vœux, une réorganisation qui partirait de la base permettrait de s’appuyer sur les richesses et la diversité des équipes. Elle permettrait de redonner du sens au travail des agents, et pas seulement sur la « programmation » mais aussi sur le cœur même de leurs métiers.
Interroger les problématiques liées à la mutualisation, mise en réseau, initiatives d'Est Ensemble ne devrait pas relever d'un sujet tabou.
La Direction de la culture doit impérativement interroger son projet de réorganisation en prenant en compte le travail réel des agents sur le terrain. Sans quoi elle prend le risque de se couper un peu plus des agents qui font le service public de proximité au quotidien.
Nous demandons :
- l'abandon du projet dans sa forme actuelle
- un audit du travail des agents sur le terrain comme préalable à toute réorganisation
- des embauches dans les fonctions ressources
CGT Est Ensemble Contacter l'auteur de la pétition