Non au projet démesuré de 81 logements rue de Floreffe à Franière

Le conseil communal a marqué son accord à l’unanimité, le 18 décembre dernier, sur l’ouverture et la modification de la voirie conformément aux plans déposés dans le cadre de la demande de permis d’urbanisme. Le collège communal doit encore se prononcer sur le volet urbanistique et délivrer, ou pas, le permis d’urbanisme.

Notre collectif citoyen est opposé à ce mégaprojet relatif à la construction de 49 maisons et 3 immeubles de 32 appartements pour un total de 81 logements, sur un terrain de 3,5 ha. Nous avons besoin de vos signatures au plus vite pour essayer de sauvegarder (au moins en partie) ce poumon vert du fond de Franière. Les conjoint(e)s peuvent signer. N’oubliez pas de confirmer votre signature dans votre boite mail.

Voici nos principaux arguments contre ce projet.

1. Densité des constructions

Nous comprenons la volonté de densifier l’habitat près de la gare mais un nombre si important de nouveaux logements à l’hectare n’est pas compatible avec le caractère semi-rural de notre village que nous voulons préserver. La densité de ce nouveau quartier est d’ailleurs plus élevée que celle du tissu bâti environnant. La concentration de l’habitat dans cette zone, désignée par les autorités communales comme centralité (endroit où la densité de l’habitat peut être plus importante) dont les limites doivent encore être définies dans le Schéma de développement communal, ne peut conduire à bétonner la quasi totalité de ce terrain verdoyant, surtout qu’il est déjà envisagé d’étendre ce nouveau quartier dans le zoning voisin!

2. Augmentation du trafic routier & insécurité

Un nombre si important de nouvelles constructions dans le village aura forcément un impact considérable sur le trafic routier. D’après l’étude d’incidences, le nombre de déplacements supplémentaires serait de plus de 1000 par jour, dont 90% en voiture. Cette augmentation massive aura des effets néfastes en termes de sécurité routière, notamment sur les routes déjà très fréquentées actuellement comme la rue des Déportés par exemple, où beaucoup d’utilisateurs de la piste cyclopiétonne ne se sentent déjà pas vraiment en sécurité. Les conséquences négatives se déclineront également en termes de pollution sonore, de pollution de l’air, et donc de santé et de qualité de vie des Franiérois qui devraient pourtant être une priorité. La faune sera également affectée, entre autres les populations de batraciens, espèces protégées qui traversent la rue des Déportés en période de migration et déclinent d’année en année, notamment victimes d’un trafic de plus en plus dense.

3. Disparition d’un espace vert et de son écosystème

Le terrain en question se présente sous la forme d’une prairie boisée comprenant des dizaines d’arbres adultes et abrite entre autres des espèces protégées (lézards, orvets, orchidées…). Il constitue un poumon vert dans le bas de Franière, dans le prolongement du petit parc du centre culturel. La majorité de ces arbres seront abattus, affectant gravement la faune et la flore qui en dépendaient. Il est prévu d’en replanter mais il faudra de nombreuses années pour qu’ils deviennent adultes et offrent les mêmes bénéfices que les arbres actuels, que ce soit au niveau visuel, de la biodiversité ou pour notre santé en termes de purification de l’air par captation de Co2.

Nous proposons donc que la partie du terrain située entre la rue de Floreffe et la haie de conifères soit préservée, moyennant quelques petits aménagements, ou éventuellement transformée en parc naturel favorable à la biodiversité qui ne nécessiterait pas forcément beaucoup d’entretien, contrairement à ce qu’affirment certains membres de la CCATM. Un espace vert digne de ce nom est indispensable, notamment pour les bienfaits psychologiques qu’il procure.

4. Impact possible sur la distribution d’eau potable

Le débit de l’eau du robinet à certains endroits du village est assez faible et nous avons déjà été touchés par des mesures de restriction de l’utilisation de l’eau dans le passé, notamment en 2018 et 2019. Le fort accroissement de la demande dû aux nouveaux habitants ne va-t-il pas aggraver le problème? Les risques de pénurie d’eau en été ne seront-ils pas plus élevés en cas de sécheresses prolongées qui devraient se répéter plus souvent en raison du changement climatique? Nous n’avons pas reçu de réponse à ces questions puisque la SWDE n’a pas rendu d’avis dans le délai imparti.

5. Durée des travaux & nuisances

La durée des travaux serait d’1 an pour les voiries et de 5 ans pour la construction des immeubles. Comme souvent (on l’a vu avec le remplacement du pont de Soye), le délai prévu initialement sera probablement largement dépassé. Les Franiérois devront donc supporter les nuisances liées à ce type de chantier (charroi, bruit, poussières, vibrations…) pendant des années, d’autant plus si le quartier s’étend encore dans le zoning voisin... Nous tenons à rappeler que les bruits en provenance du fond de Franière se répercutent largement vers les hauteurs et que beaucoup de gens seront notamment impactés par les nuisances sonores en provenance de ce mégachantier. Et que dire des déviations de circulation dans les rues adjacentes dont beaucoup ne sont pas configurées pour accueillir de tels accroissements de trafic?

Un projet de cette ampleur, avec les conséquences négatives qu’il va engendrer sur le bien-être des villageois, ne peut être imposé tel quel aux Franiérois dont certains n’ont, en désespoir de cause, trouvé d’autre solution que de songer à vendre leur habitation à laquelle ils tiennent pourtant et dans laquelle ils ont beaucoup investi. Nous demandons donc que la densité des constructions prévue dans le projet soit fortement revue à la baisse, en réduisant la superficie de la zone de centralité, et que la majeure partie de la végétation existante soit conservée.

Collectif citoyen Franière    Contacter l'auteur de la pétition