Je suis passé à l'UVSQ il y a quelques années pour y obtenir un master 2 en formation continue. J'étais réellement satisfait de la qualité de l'enseignement. Depuis j'ai travaillé quelques mois en CDD dans une autre université française... Des heures complémentaires payées aux enseignants en total déni du budget alloué en début d'année à ce poste (+50%), des frais de restaurations incroyables, des voyages au bout du monde pour la recherche... des frais de traiteurs, des achats d'appareils scientifiques sans mise en concurrence à coup de 200 K€ par achat !!! Des enveloppes de dépenses (investissement d'avenir) incontrôlées. Une vraie gabégie !
C'est pourquoi je ne signe pas cette pétition car venant du secteur privé, je n'ai jamais vu une telle gestion (en totale autonomie rappelons le). Il faut bien comprendre que les Universités sont dirigées par des enseignants élus par leur pairs (c'est très politique) et qui trop souvent n'ont absolument aucune notion de gestion. Le robinet est ouvert surtout en fin d'année ou il n'est pas question une seule seconde de ne pas dépenser les "queues" de budget. J'ai parfois de l’écœurement à l'idée de payer des impôts pour ça !! Il n'y a pas de valeurs éthiques et des années de retard dans la gestion, ce qui me posait un gros problème pour y travailler en toute sérénité. Voilà comment je vois les choses à présent que je les ai vu de l'intérieur il y a quelques temps déjà. Heureusement quelques uns trop rares sortaient du lot et faisaient les choses proprement.

#144: - Après avoir travaillé dans une Université....

abcdef

Vous avez hélas complétement raison ! L'exemple de l’UVSQ illustre, comme votre propre expérience, l’échec de la privatisation de nos universités imposée à la hussarde en 2007 par un gouvernement de droite et que la gauche, revenue au pouvoir en 2012, n’a pas eu le courage de remettre en cause.

Comme vous le notez très justement le système de gouvernance de nos universités, avec un président élu par ses pairs, est totalement inadapté à cette autonomie :  copinage et clientélisme ( pour assurer son élection ou sa réélection le président ouvre tous les crédits que ses électeurs lui réclament ), emplois de complaisance (voir le commentaire ironique du visiteur 137), contrats de connivence avec le privé via les PPP, pointés par la cour des comptes pour ce qui concerne l’UVSQ,, , multiplication des formations parfois seulement pour la satisfaction d’un enseignant, frais de restauration incroyables, …etc…

Une vrai gabegie mais qui reste, par rapport au privé, sans aucun risque, puisque les responsables de cette gabegie sont promus. Ainsi l’ex-présidente de l’UVSQ est aujourd’hui rectrice dans une autre académie avec, c’est un comble, pour mission de contrôler les comptes des universités de son rectorat.

Un système ubuesque qu’il faut totalement et urgemment remettre en cause !

L’état doit reprendre le contrôle des établissements et de leur masse salariale et en assurer ainsi la pérennité sinon, ce ne seront pas 20 universités qui seront comme aujourd’hui dans le rouge mais la totalité.

Laissons les enseignants enseigner et redonnons à l’état la gestion des universités.

La communication brouillonne de l’UVSQ autour de son bras de fer avec le ministère aura au moins servi à mettre en lumière ce problème de fond.