Non non mes amis !!! Vous ne comprenez pas.
j'ai des vêtements, une voiture, une maison, je mange . J'existe. J'ai étudié et enseigné à l'université. J'ai des copains de lycée qui sont maintenant profs en prépa et à l'université. Je suis passé par l'ENS.
Ce qui me distingue de vous fondamentalement c'est que JAMAIS je ne ferai grève pour demander à conserver mon statut privilégié alors qu'il y a tant de difficultés en France et dans le monde. JAMAIS. JAMAIS.

Votre revendication révèle d'un esprit infantile et immature. Une mesquinerie sincère honnête et de bonne foi. Un caprice d'enfant. Vous confondez la vraie vie avec une salle de classe, avec un devoir, avec un exercice, avec une bonne et une mauvaise réponse. Vous vivez dans un monde de bonnes et de mauvaise notes. Vous êtes restés des enfants. Calés sur le même logiciel depuis l'agreg. Classés, nommés, mutés, notés, augmentés, et maintenant rabaissés et déclassés. C'est douloureux pour de bons élèves.
Mais ce n'est pas la réalité. Vous n'avez plus de recul sur vous-même.
Je cite ces exemples pathétiques de pauvreté pour vous remettre en tête le vrai référentiel de l'existence.
Vous n'êtes pour la plupart jamais sortis d'une salle de classe. Jamais. Vous ne connaissez pas la vie dehors, ou par procuration intellectuelle. Vous n'êtes jamais sortis des rails. Vous êtes des wagons de train. Guidés à jamais. C'est pourquoi vous ne voyez même pas l’énormité de l'indécence de vos revendications. Vous voyez devant, derrière, pas sur les côtés. Vous vivez dans une serre. Vous ne connaissez pas la campagne, ni la nature sauvage. Vous n'avez qu'un logiciel.
Mais ce n'est pas de votre faute. Vous avez été trop obéissants et plastiques. Il n'y a jamais eut de révolte en vous. Et vous formez vous-même la fraction de vos élèves qui prendront votre relève à cette même vie de robot. Surprenant comme le cerveau est malléable et structurable à l'infini de générations en générations. Saisissant de vertige.
Je vous souhaite de ne jamais vivre ce que se passe en Grèce ou dans ces pays pauvres et de rester des enfants à tout jamais.

#1577: toto -

On n'a jamais dit qu'on ne voulait pas qu'on retouche a notre statut. Il y a des choses à revoir. Mais pas -20% et la disparition de nos classes.

 

 

#1577: toto -

Vous savez, Toto, si vous passez tant de temps devant votre ordinateur (ou smartphone), vous allez perdre le contact avec la nature sauvage et la vie simple qui va avec.

Signé : un fils du deep countryside.

#1577: toto -

Allez ! Peillon on t'a reconnu... va pondre ailleurs

#1577: toto -

Cher monsieur,

je tiens à vous signaler que des universitaires grecs, italiens, espagnols signent la pétition et ont exprimé leur entière solidarité envers le mouvement de protestation, de révolte et d'indignation des enseignants en CPGE. Ils ont pleinement conscience que ce que propose M. Peillon est la voie la plus sûre pour que les conditions de vie des enseignants - notez bien que je ne parle pas uniquement des professeurs de CPGE - subissent une dégradation brutale. Cessons de déconsidérer le métier d'enseignant ...

Opposer la "vraie vie" à la pseudo-tour d'ivoire des enseignants en CPGE, c'est poursuivre la même idéologie mortifère que celle qui règle les actes de M. Peillon, bien venu dans un monde où "luttes de classes" sont substituées aux réformes concertées et réfléchies.