STOP à cette politique avec un système défaillante!!!!!


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2012-07-03 23:33

Jusqu'à ce matin du 23 octobre 2001, la vie de Sylvain Springer est celle de monsieur Tout-le-monde. Mais, en une fraction de seconde, tout bascule. Un coup de feu tiré par un sniper du GIGN claque. Sylvain Springer s'écroule devant son petit garçon de quatre ans. Il survit à ses blessures, mais la balle lui a déchiré les intestins, explosé la rate, perforé l'estomac après lui avoir sectionné le nerf du bras. Quand il se réveille, après quatorze heures d'opération, il apprend qu'il est accusé de trafic de drogue et d'association de malfaiteurs. Brutalisé à l'hôpital, opprimé par ses codétenus à la prison de Perpignan, puis transféré à Fresnes, il entre dans un univers qu'il pensait aboli depuis le XIXe siècle. Il passe quatorze mois en prison et n'est jugé que cinq ans plus tard, relaxé pour l'accusation de trafic de drogue, mais condamné à neuf mois pour association de malfaiteurs. Son histoire témoigne non seulement de l'état déplorable de nos prisons, mais surtout des dérives de notre système judiciaire. Lui qui était autrefois un artisan aisé n'est plus aujourd'hui qu'un handicapé délaissé de tous, marginalisé par la société. Dans cette enquête, Sylvain Springer n'a pas dit son dernier mot : la procédure lancée en mai 2007 - il est rarissime qu'un particulier attaque l'État pour violence involontaire dans le cadre d'une action du GIGN -, a d'ailleurs la vocation de lever le voile sur cette affaire. Quand on est mort une première fois, on n'a plus de temps à perdre.
Bi