Sauvons la Forêt de Taillard

Ciceron 01

/ #1669 LES SEPT PECHES CAPITAUX DES RENOUVELABLES ALEATOIRES...

2015-09-04 11:57

Le parc de production d' électricité français, peu carbonné et bon marché, fait figure de modèle au niveau mondial. La fin de l' excellence de ce parc est pourtant programmée sur l' autel de deux nouvelles divinités nommées "énergies renouvelables" et "mix énergétique".

Une pensée magique élevée au rang de dogme intangible s' est développée pour sanctifier une nouvelle génération d' énergies porteuses d' espoir, les "énergies renouvelables". Leur insertion forcée à grands coups de subventions sur le réseau interconnecté est pourtant responsable de dérives bien peu écologiques, et d' augmentation des émissions de GES (CO2 surtout). L' énergie propre n' existe pas. Même le modèle renouvelable hydraulique compte à son passif quelques émissions de GES dûs à la fabrication du béton, des métaux, à leur transport, des morts lors de la conduite des travaux, et l' inondation des vallées situées en amont des barrages ; des catastrophes peuvent aussi se produire comme à Malpasset (Alpes-Maritimes)...

Mais après avoir rêvé un monde tirant son énergie de l' eau, du soleil et du vent, les septs péchés sont les suivants :

1. L' OBSTINATION DES APOTRES A VOULOIR RENDRE DURABLE CE QUI EST INTERMITTENT ET NON-STOCKABLE.

Par nature, ce qui est aléatoire est incapable de garantir la production au moment où le besoin existe. Malgré plus de 9000 MW d' éolien installés en France, le taux de couverture garanti (production minimale assurée par cette filière) ne décolle pas d' epsilon ! Pas de vent, pas de courant !

Même le développement de l' éolien et du PV (photovoltaïque) allemands, dont la puissance dépasse celle du parc nucléaire français, est confronté à cette dure réalité : les énergies intermittentes n' assureront jamais de production significative garantie. En Allemagne, la puissance fournie tombe régulièrement à moins de un GW de puissance pour plus de 78 GW installés !

2. IMAGINER QUE L' ARGENT PUBLIC EST RENOUVELABLE.

Il n' entretiendra pas indéfiniment l' actuelle fuite en avant, qui espère rendre durable ce qui est intermittent, ou du moins en accréditer l' illusion... Le mythique "foisonnement" des vents, se heurte par exemple, à cette implacable réalité : en période anti cyclonique, c' est sur toute l' Europe qu' il n' y a pas de vent.

3. REFUSER DE COMPRENDRE QU' UNE PRODUCTION INTERMITTENTE N' AURA JAMAIS LA MEME VALEUR QU' UNE PRODUCTION PILOTABLE.

La production éolienne varie dans un facteur de un à cent, indépendamment des besoins. Les panneaux PV ne produisent rien la nuit, et leur production n' est guère stockable à l' échelle d' un grand pays comme la France. Les problèmes posés au plan scientifique et technique pour envisager des stockages massifs à un coût raisonnable restent insolubles.

4. S' ETRE COUPE DE LA COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET DES ANALYSTES INSTITUTIONNELS.

Au nom d' une opinion publique qui a été préalablement anesthésiée par des campagnes médiatiques de désinformation,  les sectateurs des EnR aléatoires refusent d' entendre les arguments pourtant étayés de cette communauté de "sages". Ils vont même jusqu' à brandir le spectre de la fin du monde, après avoir obtenu l' intervention "officielle" de l' Eglise catholique en la personne de son chef suprême.

Les 4 Académies scientifiques franco-allemandes tirent pourtant la sonnette d' alarme à l' encontre des risques liés au développement de l' intermittence, et viennent de rappeler que "des experts devraient pouvoir fournir à tous les acteurs principaux, y compris bien sûr les politiques et les gouvernants, des informations fiables, offrant ainsi une base pour l' élaboration des politiques publiques".

La Cour des Comptes a constaté qu' "alors qu' il engage la collectivité sur des sujets financièrement très lourds, l' Etat s' est insuffisamment organisé pour disposer des données de base indispensables à la conduite de la politique en faveur des énergies renouvelables. En effet, l' Etat ne dispose que d' informations lacunaires et dispersées sur les coûts de production". (cf p 63 du rapport annuel de la CC)

Concernant l' emploi, "les acteurs publics concernés, notamment l' INSEE, le CGDD90, l' ADEME, participent à l' élaboration des statistiques mais sans même partager une définition unique des emplois à décompter". (p 64)

Les incantations à la "croissance verte" continuent alors que les emplois verts tuent l' emploi, et que France stratégie conclut à l' innefficacité des EnR aléaloires dans la lutte contre le réchauffement climatique.

5. REFUS DE MESURER LES EFFETS SANITAIRES NEFASTES, de l' exposition permanente des riverains aux vibrations, infrasons et bases fréquences émis par les éoliennes.

Le Sénat australien vient de prendre acte de l' évidence de ces effets sanitaires, alors qu' en Europe, au lieu de demander à la filière de prouver l' innocuité de ses machines, c' est aux milliers de victimes de fournir la preuve clinique de l' origine de leurs symptômes. Preuves que commence enfin à reconnaître la jurisprudence.

6. UNE INVERSION DE DEMARCHE INCOHERENTE.

On a d' abord développé un outil, et ensuite on s' est demandé à quoi il pourrait bien servir, et enfin comment l' imposer. On a refusé de voir que des ruptures technologiques sont nécessaires pour envisager l' indispensable stockage. Par ailleurs, la multiplication des lignes HT et les "compteurs intelligents" chargés d' empêcher de consommer lorsqu' il n' y aura pas assez de courant, sont les effets collatéraux de l' intermittence, lesquels portent déjà une lourde responsabilité dans l' envolée du prix de l' électricité depuis 2007.

7. ULTIME PECHE : LE DETOURNEMENT DES FONDS PUBLICS qui auraient dû être affectés à la recherche d' alternatives pérennes, et à la sécurisation du parc de production existant. En effet, le soutien public aux EnR intermittentes dissuade tout investissement et toute innovation dans le secteur de l' électricité, en raison de l' absence de visibilité sur un marché de l' électricité perturbé par la priorité donnée aux productions aléatoires...

CONCLUSION :

Cette politique énergétique aurait voulu pérenniser les énergies fossiles, nécessaires pour suppléer l' intermittence, en dissuadant l' innovation, qu' elle ne s' y serait pas prise autrement. Pour continuer la fuite en avent des EnR aléatoires, les sept péchés de la pensée magique s' appuient désormais de surcroît sur l' épargne des français, et sur le financement des collectivités. Ces financements ont la particularité d' être opaques, grâce à une volonté de dispense des agences de notation, ou de contrôle par l' autorité des marchés financiers.

Les énergies de demain ne sont pas intermittentes, mais pérennes et durables : c' est ce qu' un Bill GATES a compris, renonçant clairement à tout soutien à l' énergie éolienne !!!

Texte inspiré d' un article de "Contrepoints", 20 juillet 2015, par J.P. RIOU et M. GAY

 

 

 

 




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