Sauvons la Forêt de Taillard

LES PRODUCTEURS D' ELECTRICITE RENOUVELABLE SE PREPARENT A LA FIN DES TARIFS D' ACHAT :

Selon une annonce de l' AFP (Agence France Presse) d' hier soir, le secteur des EnR sera fixé fin juin sur le mécanime de soutien qui viendra remplacer les tarifs d' achat auxquels EDF est obligé de racheter l' électricité "verte", ce qui est un changement de méthode imposé par la Commission Européenne, et qui introduira plus de risques et pourra décontenancer les investisseurs et les prêteurs. Le nouveau dispositif, conforme aux nouvelles lignes directrices européennes fixées en juillet 2014, entrerait en vigueur au 1er janvier 2016.

Concrètement, les producteurs EnR n' auront plus de garantie de rachat, sauf cas particulier, et devront commercialiser leur production sur le marché. Trois solutions s' offrent alors à eux : 

      - Vendre leur électricité sur des bourses d' échange spécialisées, comme la b. paneuropéenne EPEX-SPOT, avec des prix très volatils dont la tendance est baissière,

      - Faire appel à un intermédiaire, ou agrégateur, qui vendra pour eux leur électricité sur les marchés de l' énergie,

      - Passer par des contrats de gré à gré avec des fournisseurs d' électricité implantés sur le marché, comme EDF, mais aussi ses nombreux concurrents français et étrangers.

En tout état de cause, c' est une révolution, comme le reconnait le PDG de QUADRAN, M. Jean-Marc BOUCHET : "Il faut développer des moyens de vendre notre électricité, nous y travaillons"... Cependant, les petits producteurs, peu habitués au fonctionnement des marchés de gros de l' électricité, risquent d' avoir beaucoup de difficultés, et des restructurations sont prévisibles parmi les opérateurs éoliens et PV.

Au terme de la vente sur le marché, les producteurs recevront une prime ou complément de rémunération, qui ne sera versée qu' une fois que le projet bénéficiaire sera opérationnel ; cette prime variera en fonction d' un niveau de rémunération cible fixé pour chaque filière, sans pouvoir le dépasser. Pour le moment cette future prime reste en cours de négociation au niveau du gouvernement, et en concertation avec le SER (Syndicat des En. Nouvelles)

Les banques qui financent par leurs prêts les projets sont inquiètes : en effet les nouveaux mécanismes posent beaucoup de questions, tant sur la rentabilité des projets futurs que sur la solidité des "agrégateurs", c à d leur capacité réelle à écouler la production, car ce marché des agrégateurs n' est pas encore structuré en France, contrairement à d' autres pays européens... Nul doute que cela aura aussi un impact sur les taux d' intérêts des prêts finançant les projets.