forme territoriale : Nouvelle manifestation ce week-end à Strasbourg pour un référendum sur la super région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne par Wirsher vendredi 9 janvier 2015 Non 23% D'accord avec l'article ? Oui 77% (9 votes) Votez 2 réactions Ecoutez En ces temps sombres où le fanatisme et la folie humaine attaquent la démocratie en son cœur en tentant de nuire à la liberté d’expression au travers d’un attentat aussi lâche qu’inexcusable, un autre combat pour la démocratie continu, c’est celui des opposants alsaciens à la réforme territoriale, qui réclament une consultation par référendum. Samedi 10 janvier 10:00 à Strasbourg est prévu un nouveau rassemblement, suivi d’une manifestation, une fois encore à l’appel d’un collectif citoyen apolitique, pour dénoncer la manière anti-démocratique dont a été imposé le nouveau découpage des régions coûteux et clientéliste. Rappelons que cette réforme est anti-démocratique parce que la majorité des alsaciens (mais aussi une part de plus en plus importante des lorrains et des champenois) est opposée au bricolage idéologique qui a conduit le Parti Socialiste à faire de trois régions une seule dans le cadre d’un redécoupage territorial qui ne sert strictement à rien, pour lequel on commence à admettre unanimement qu’il coûtera plus d’argent qu’il en fera économiser. Le seul avantage non avouable de la triple fusion ALCA est qu’elle permetra l’augmentation de près de 40% la plupart de ses conseillers régionaux, leur salaire maximum augmentant avec le nombre d’administrés. Je vous laisse mourir de rire, avec le commentaire du député PS Calos Da Silva, interrogé à ce sujet : « Je n'imagine pas que les élus décident de s'augmenter ». Elle est en outre anti-démocratique parce que la constitution française, tout comme la charte européenne de l’autonomie régionale (ratifiée par la France), interdisent toute modification du périmètre d’une région sans son consentement. Si le référendum n’est pas obligatoire, il est en revanche obligatoire de consulter la collectivité territoriale concernée. Or 96% des élus des conseils alsaciens se son prononcés contre la fusion de leur région, un seul pour. Elle est également anti-démocratique parce qu’elle impose Strasbourg comme capitale à la Lorraine et la Champagne-Ardenne, qui comme l'Alsace n'ont rien demandé à l'état. Elle est anti-démocratique, parce qu’on tente de faire taire les opposants de façon déloyale (article à venir). Enfin elle est anti-démocratique parce qu’elle a été passée en force par une assemblée à majorité socialiste obéissant à un gouvernement à qui plus qu'une minorité de français fait encore confiance, nonobstant l’avis du sénat, des élus UMP, UDI et EELV (notons que le FN n’a pas cherché à aider le cas alsacien en raison de son idéologie encore plus jacobine que celle du PS). On a donc affaire a un déni de démocratie inexcusable (parce qu’il n’apporte rien à la France), qui s’ajoute au déni du peuple alsacien du premier ministre Manuel Valls, contribuant à faire naitre un climat de haine dont on se serait bien passé en ce début d’année. C’est pourquoi ce 10 janvier encore, les manifestants seront au rendez-vous à Strasbourg pour réclamer un référendum, soutenir les initiatives des rares élus qui n’ont pas encore abandonné leur combat et montrer que leur détermination ne faiblira pas tant qu'on aura pas donné demandé l'avis des alsaciens sur leur sort. Cette fois-ci le rassemblement aura lieu du coté allemand du Rhin, suivi de la traversée du pont de l’Europe, pour entrer dans Strasbourg, symbolisant l’ouverture sur l’Europe de la région Alsace et permettant d’alerter la communauté internationale sur le Diktat jacobin qui s’apprête à la faire annexer l'Alsace une fois encore. C’est en outre l’occasion d’alerter encore une fois l’exécutif français, de la bêtise qu’il est en train de faire, 24 heures avant la rencontre de François Hollande avec Angela Merckel, ici à Strasbourg. Parce que le mouvement alsacien soutient également toutes les libertés de la démocratie, une minute de silence sera observée en hommage aux morts de l'attaque de Charlie Hebdo. #EchBenCharlie