Non à la taxe kilométrique-Neen aan de kilometerheffing-


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2014-03-04 11:38

Un récit d'une jeune navetteuse en colère.

Ce vendredi, profitant d'un jour de congé, je décide de rentrer à Arlon, saluer mes parents. Le temps de trajet durant 2h27, et devant déjà retourner à Bruxelles le samedi matin, je choisis de prendre la correspondance internationale de 13h13, pour arriver à 15h40. Et ce, afin de profiter d'une agréable après-midi en terre lorraine.

Dès que je me retrouve sous le grand tableau, à la Gare centrale, je constate que le retard est de 10 minutes. Un message nous annonce que le train est à l'arrêt pour des "problèmes techniques". Rien de bien inhabituel, me dis-je. Entre-temps, un autre train en direction d'Arlon s'arrête mais je le nie puisque son temps de trajet est plus long. Erreur stratégique de ma part ! Car les détestables chiffres rouges du tableau d'affichage passent alors de 10 à 20 minutes. Et, petit à petit, le retard continue à gonfler pour finalement atteindre... 55 minutes.

A 14h10, le véhicule arrive enfin. Satisfaite de pouvoir m'installer confortablement, c'est avec le sourire que je monte dans le wagon. Me disant "maintenant, c'est bon !". Je préviens ma mère de mon retard.

Quasi une heure durant, tout roule, comme sur des rails ! Sauf que, à un petit kilomètre de Namur, l'engin se paralyse ! Les infos arrivent tardivement. Les hauts-parleurs crachotent un message quasi inaudible. Je parviens à déchiffrer que la locomotive rencontre des problèmes. Quelques minutes plus tard, le verdict tombe : la locomotive en restera là, elle n'avancera plus... Une autre doit arriver dans 30 minutes pour nous pousser jusqu'à Namur. Elle mettra finalement 1h30 pour pointer le bout de son nez !

Je prends mon mal en patience. Je passe mon temps entre musique et lecture. Le contrôleur, lui, passe entre les navetteurs pour savoir où ils se rendent. Et comme si la situation n'était pas encore assez déplorable, voilà que les lumières s’éteignent et que le chauffage s'arrête... Décidément, le sort s'acharne. Et l'ardeur qui d'habitude me caractérise se dissipe cette fois en frissons dus au froid. Je pense d'ailleurs au fameux slogan de la province du Luxembourg : "Une ardeur d'avance". Appliqué à la SNCB, il se transformerait en "Des heures de retard".

A 17h40, nous entrons en gare de Namur. Je m'empresse de trouver ma correspondance qui doit partir deux minutes plus tard. Mais elle arrivera avec un retard de 10 minutes. Evidemment, le train est bondé. Après avoir erré à la recherche d'une place assise, je trouve un siège vide et m'y engouffre. Pour ne plus m'en relever avant 20h et mon couronnement : l'arrivée à Arlon, après... 6h45 d'attente et de trajet !

La SNCB annonce sur son site qu'elle compense les retards. J'espère que, à défaut de respecter les horaires, elle respectera ses engagements...