Pour un verdict plus approprié pour Guy Turcotte

Sylvie

/ #718

2011-07-09 20:39

À CEUX QUI PENSENT ENCORE QUE LES GESTES DE TURCOTTE N'ÉTAIENT PAS PRÉMÉDITÉS LISEZ CECI

Procès Turcotte
Des motifs d'appel ?

Éric Thibault
08/07/2011 05h41





Me Claudia Carbonneau a mentionné, mardi, que le Directeur des poursuites criminelles et pénales al-lait «étudier» la possibilité de porter en appel le verdict rendu à l'endroit de Guy Turcotte. Et ce, bien que cette affaire soit «terminée» aux yeux de la mère des victimes. Pour convaincre la Cour d'appel d'ordonner un nouveau procès, la Couronne devrait établir que le juge de première instance a erré en droit, notamment en excluant de la preuve des éléments sur lesquels elle fondait sa thèse à l'effet que les enfants ont été tués en guise de représailles contre Isabelle Gaston. Voici certains de ces arguments dont le jury n'a pu tenir compte :

Deux lettres manuscrites de Guy Turcotte à l'attention d'Isabelle Gaston, entrecoupées d'une réponse de celle-ci, entre le 12 juillet et le 4 août 2009. L'ex-cardiologue y décline avec une précision comptable la somme de ses avoirs et la valeur détaillée des biens du couple, en réclamant sa part, sans faire allusion aux enfants, ou presque.

La Couronne n'a pas pu interroger Turcotte durant le procès au sujet des frais funéraires des victimes, auxquels il n'a pas contribué même s'il se disait prêt à en assumer la moitié.

La Couronne n'a pas pu questionner Turcotte sur ce qui l'a motivé, alors qu'il était détenu à l'Institut Pinel, à demander à son père de faire des retraits totalisant 1 800 $ dans le compte conjoint qu'il avait avec Isabelle Gaston, à l'insu de celle-ci.

Le juge a estimé qu'il n'était pas pertinent que la Couronne interroge Turcotte sur ce qu'il aurait dit à un ami, lors d'un voyage dans les Adirondacks, en novembre 2007, au sujet de ses enfants. L'ami en question a déclaré aux policiers que Turcotte «pognait les nerfs» quand ses enfants faisaient des «crises impossibles », qu'il lui arrivait de les «haïr» et d'avoir envie d'«étriper» sa fille.