Maintenir le budget du ministère de la Culture

visiteur

/ #120 ditto

2014-01-27 23:37

Le grand reproche que l’on peut adresser à ce que l’on appelle «politique culturelle» en France, c’est de pousser l’Etat à préférer, par un souci obsessionnel d’«image», des interventions spectaculaires et coûteuses dans des domaines où beaucoup de choses pourraient fort bien se défendre toutes seules; elles deviendraient même plus inventives et imaginatives si elles étaient moins ouvertement protégées par une administration sortie de ses compétences propres et se prenant pour impresario, voire, comme Néron, artiste elle-même. La politique culturelle pousse l’Etat à se montrer moins empressé et dispendieux dans les domaines où il est vraiment seul à pouvoir intervenir dans l’intérêt de tous, sans tenir compte de la rentabilité immédiate. C’est cette dérive qu’il importe de corriger. Il est très probable que l’«exception culturelle» serait plus persuasive aux oreilles, et prestigieuse aux yeux, de nos partenaires étrangers si elle pouvait s’appuyer sur une définition moins laxiste et plus rigoureuse des «œuvres de l’esprit», ne donnant pas l’impression de servir avec plus de zèle la paille que le grain, les paillettes sur la peau que les cellules de la matière grise.» Catherine Trautmann, Député européen et ancien ministre de la Culture : «Le ministère de la Culture est-il réformable ? le réforme de l’Etat doit se faire de la manière la moins politicienne possible. Dans la durée, nous avons perdu beaucoup de temps dans la réforme de la culture parce que les différents ministres qui se succèdent ne s’intéressent pas à la question juridique ou économique du ministère. Seul l’artistique les intéresse.Il faudrait un débat très large sur ce sujet mais il n’y a pas de débat, il n’y a aucun débat sur le sujet. Les parlementaires qui s’y intéressent sont très peu nombreux. L’apport du privé doit être