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lecteur du rapport ARS

/ #282 Merci d'avoir donné vos justifications de certains dysfonctionnements. Le mot "gosse", synRe: Re:

2014-01-08 23:58

#249: - Re:

abcdef

Merci d'avoir donné vos justifications de certains dysfonctionnements.

 

Le mot "gosse", synonyme d'enfant, n'est pas irrespectueux, c'est du langage familier et affectueux.

Les box sont-ils verrouillés de l'extérieur la nuit ? Oui ou non ? L'IGAS préconise-t-elle que les enfants y soient enfermés plus de 12 heures (au fait...à quelle heure dînaient les enfants...à quelle heure étaient-ils dans leur box et jusqu'à quelle heure ?) ? Si oui, je suis curieux de lire cette préconisation de l'IGAS.

L'argument des enfants qui « aiment » l'enfermement et la contention...on le connait...des psychanalystes pratiquent le packing (camisole de linges réfrigérés et mouillés) en affirmant la même chose....permettez-moi de le remettre en cause ! Les histoires de « bulles », "d’enveloppes corporelles" et autres théories obsolètes et néfastes, sont abandonnées depuis 40 ans dans les pays où la prise en charge de l’autisme est à jour des connaissances scientifiques !!!

Oui ou non les enfants sont-ils mis "au pot" à la vue d'autres enfants. Oui ou non...travaux ou pas ? Cela arrive-t-il ? Cela respecte-t-il intimité et dignité ? Vous qui donnez des leçons de dignité, c'est la seule question que je pose. Sont-ils parfois ou régulièrement exposés aux autres ainsi. L'ARS écrit que oui...vous le niez ou vous le justifiez par les travaux ?

Les usagers sont-ils ou non lavés à la vue de certains autres usagers ? Parfois ? Souvent ? Jamais ? Répondez simplement ! Y-a-t-il assez de douches pour garantir dans tous les cas leur intimité ? Les portes sont-elles fermées alors, toujours, à tout regard ? Y a-t-il de simples rideaux ou une vraie séparation entre les dortoirs et les salles de bain ?

Circuit du médicament : il y a une règlementation très précise pour limiter les risques d'erreur. Etait-elle connue et respectée à la lettre oui ou non...(en fait, vous répondez à la question).  Donc, soit elle était connue et délibérément non respectée ce qui est une faute grave...soit elle n'était pas connue...ce qui est encore plus grave dans un établissement qui reçoit des usagers prenant quotidiennement des médicaments variés. Les médicaments distribués l’étaient-ils sur la base d’une ordonnance ou une étiquette sur une boite ?

Contentions : même remarque. La législation est claire et précise. Soit on la respecte...soit on ne la respecte pas...par ignorance ou délibérément. Bien entendu les "fabrications maison" sont totalement illégales.... et la prescription ne peut en être qu'exceptionnelle et écrite (tant chimique que physique). Les familles devraient en être systématiquement informées. Est-ce le cas ? Chaque fois ? Ceci fait partie de la formation de base de toute IDE ... ne pas s'y conformer peut avoir des conséquences graves en matière de faute professionnelle.

Les plaintes. Oui, laissons faire la justice qui analysera les faits. Charger une employée isolée peut être une stratégie de défense. Cela sera jugé...   Arrêt de travail : c'est de la responsabilité du médecin qui le signe.

Turn over...no comment...vous connaissez les chiffres de Moussaron ... et il est facile de vérifier que vos affirmations prétendant que ce serait la norme sont inexactes !

La justice, cette fois, contrairement aux affaires précédentes, pourra se baser, entre autres choses, sur le rapport de l'ARS. Beaucoup d'éléments y figurent : sécurité en matière d'incendie, contentions, pots, toilettes, non prise en compte de rapports précédents, etc... La loi a changée aussi en 2007 en matière de signalement de situations de maltraitance supposées. C'est le fait de ne pas signaler qui expose le plus maintenant. Nous ne sommes pas dans le même cadre juridique qu'avant.

Je partage votre inquiétude sur la pertinence de certaines orientations. Ce qui est sûr c'est que, par exemple, autistes et personnes porteuses de trisomie 21...ont plus leur place à l'école, avec une prise en charge adaptée (conforme aux recommandation HAS) et des aménagements, qu'en institut et sans scolarisation sur la base de théories psychanalytiques obsolètes et non recommandées qui prédominent en France. C'est un drame français ! Quand on sait que dans notre pays on parle encore d'enfant "psychotique" ... c'est tout dire ! Vérifiez-bien qu'il n'y ait jamais eu d'Asperger à Moussaron....c'est à dire de personne avec autisme sans déficience intellectuelle et verbale...vérifiez...le rapport indique aussi les manques en matière de scolarisation…et  il s'interroge aussi sur qui fait le "diagnostic" des TSA ? Est-ce bien le CRA ? Un partenariat est-il établi avec celui-ci pour des diagnostics pertinents et la mise en place des prises en charge recommandées (ABA, TEACCH, avec des outils tels le PECS et le MAKATON ?)

Je pense, comme vous, que les intervenants extérieurs qui viennent depuis des années...et n'ont jamais rien signalé ... soutiennent la structure ou restent neutres. Le contraire serait étonnant ! Imaginez-vous quelqu'un qui dirait..."je viens depuis des années, je n'ai rien vu à signaler à mon avis...et, tout à coup, je confirme des dysfonctionnements graves, maintenant que vous le dites !" Les inspecteurs de l'ARS ont écrit, eux, un rapport se basant sur la législation et la règlementation, c'est cela qui est important et peut servir de référence. Les faits décrits (et non leur interprétation personnelle) sont-ils exacts ou faux ? Les ont-ils jugés graves ou pas ? Ont-ils conclu ou pas à une situation de "maltraitance institutionnelle" ?

Un médecin "spécialiste en rééducation", très bien ! Et pour les enfants épileptiques qui demandent aussi des spécialistes ? Et en stomatologie quand abcès dentaire chez en enfant qui ne peut pas être soigné en cabinet dentaire simple à cause de ses troubles du comportement ? Et Ophtalmo (pour éviter de perdre un oeil faute de soins à temps...) ou juste pour une paire de lunettes ? Et neurologue ?

L'appareillage, c'est vrai, est affaire de spécialiste, et il est heureux que ce "service minimum" soir assuré ... mais bien d'autres pathologies nécessitent aussi des médecins spécialistes, formés aux dernières avancées scientifiques. En voient-il beaucoup, souvent les usagers de Moussaron ? Beaucoup d'enfants leur sont-ils adressés. Tout cela doit être dans les dossiers des enfants, bien tenus à jour...donc facile à consulter et vérifier par des experts ! Je n'en suis pas un. J'espère juste des dossiers médicaux irréprochables et complets qui permettent une analyse, si nécessaire. Dossiers à disposition des familles, bien entendu. Voir encore le rapport….

"Pourquoi LES parents nous soutiennent ?" ... excusez-moi, mais vous pourriez plutôt écrire "Pourquoi CERTAINS parents nous soutiennent ?". Ce serait plus exact. Parce qu'ils en ont bien le droit ! Parce qu'ils sont certainement satisfaits et alors, ils ont raison de le dire ! Mais d'autres vous soutiennent moins ou pas du tout....même question...pourquoi ? Certains ont retiré leur enfant, non ? Ils sont tout autant respectables et ont tout autant le droit de s'exprimer et de décrire leur expérience et celle de leur enfant (gosse!). Je ne défends pas la thèse de la manipulation ni d'un côté ni de l'autre. Faites-moi grâce de cela. Tout témoignage est à priori respectable. Dénigrer un parent qui décrit son expérience ne fait pas parti de mes pratiques. Certains sont amis depuis des années avec la direction...qui pourrait imaginer qu'ils ne la soutiennent pas, cette fois encore ? Mais un témoignage de bientraitance n'annule pas un de maltraitance en en faisant la moyenne ! Il faut écouter et respecter tout le monde...et pas, comme je l'ai lu ici ou là, insulter une mère qui a osé porter plainte et l'accuser de je ne sais quoi ! Et qui sait ... la justice décidera peut-être de revenir sur d'autres dossiers classés une première fois ? Je n'en sais rien, et vous non plus ! Laissons la faire. Prenons l'exemple d'un instit qui frapperait lourdement, une fois, un enfant. Les témoignages de centaines d'autres parents qui le décriraient comme un bon pédagogue annuleraient-ils sa faute grave ? Ces témoignages autoriseraient-ils de stigmatiser la famille dont l'enfant a été victime pour avoir osé se plaindre ? Si les faits sont révélés exacts...les témoignages de collègues qui le côtoient tous les jours et le décrivent comme un bon enseignant annuleraient-ils son geste ? Ne nous intéressons donc qu'aux faits et témoignages (tous !) et pas aux avis et opinions des uns et des autres ! C'est ce que l'ARS a fait en venant à l'improviste et, si j'ai bien compris, c'est ce que l'on verra dans le reportage de zone interdite... la réalité crue et non interprétée !

Personne, à ma connaissance n'a réclamé de fermeture de l'établissement. Une mesure exceptionnelle de mise sous tutelle a été prise. La ministre l'a expliquée et justifiée par la gravité des dysfonctionnements et le temps mis à les résoudre (certains étant dans des rapports écrits il y a des années !). C'est à la fin de la mission de l'administrateur provisoire que l'ARS statuera sur l'avenir.

Relisez bien le rapport et ce qu'il dit sur l'articulation soins / éducatif et sur les prises en charge éducatives....Il n'y est pas question que de locaux et vous le savez bien ! Je ne vais pas jouer avec vous au jeu des extraits.... Ce que ne contient pas le rapport de l'ARS, et là vous avez raison d'insister, c'est de description de violence. Ils décrivent ce qu'ils ont vu et les réponses qui leur ont été données. En toute objectivité ! 13 injonctions plus tout le reste...c'est déjà beaucoup, beaucoup....Sur l’enfant récupéré couvert de bleu…on ne leur a pas donné d’explication écrivent-ils ….

Je veux bien que rien ne soit grave…je veux bien que vous vous indigniez … mais, quand même …. Quand même !