sauvez la Maitaz

Le paysage est le premier atout de la montagne : « la plus grande valeur, c’est l’espace ».
Or, devant la difficulté à remplir les lits existants peu utilisés, obsolètes ou mal adaptés, la solution d’aujourd’hui est de continuer à construire du neuf, alors que d’autres solutions existent.

Pour préserver son paysage, la montagne ne doit plus continuer à penser vivre de l’immobilier, mais bien à vivre du tourisme.
Il faut arrêter de construire indéfiniment, encourager la réhabilitation (et les travaux liés à l’isolation alors que les immeubles des années 1970 et plus sont gourmands en énergie), penser à des opérations de démolition/reconstruction, certes plus coûteuses, mais cohérentes avec une vision à long terme du futur de la montagne.

Le modèle de développement qui a prévalu jusqu’à présent est à abandonner.
Cette idée forte de faire évoluer la politique immobilière en station de montagne tend de plus en plus à s’imposer, malgré les appétits de bétonnage présentés sous couvert de développement économique.

Oui, il faut une véritable volonté politique des Maires, seuls signataires des permis de construire, de résister aux vues à court terme, et ce n’est pas le plus facile ! Mais il est important que les maires aient conscience de l’impact des décisions de la commune sur les évolutions futures de l’environnement. Lorsqu’ils délivrent un permis de construire, les maires engagent le paysage de la commune pour très longtemps (canon à neige : 15 ans, remontée mécanique : 30 ans, bâtiment 250 ans …).

Le projet de la Maïtaz s’inscrit dans cette mécanique infernale : il consiste à construire un complexe hôtelier dimensionné juste en dessous des 12 000m² SHON nécessitant une autorisation UTN afin de se passer de cette autorisation, probablement parce qu’elle serait contestée.
Par son aspect massif et sa localisation, il détruit irrémédiablement un site environnemental de très grande qualité qu’il faut manifestement préserver.
Ce projet prétend, en outre, faire vivre un Village Hôtel 12 mois sur 12 alors même que les exploitants hôteliers renoncent à s’engager sur d’autres projets locaux (comme à Vallandry), que les hôtels renoncent à ouvrir l’été (comme l’Hôtel Paradisio aux Arcs, à 200 m du projet !), et qu’aucune étude sérieuse sur la viabilité du projet n’est portée à la connaissance du public.
Ce projet est manifestement voué à l’échec commercial et à la revente à bas prix en appartements destinés à faire des lits froids contre lesquels il veut soit-disant lutter.

Non au projet désastreux et trompeur de la Maïtaz !