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/ #466 Construisez en ce moment : vous avez tout à perdre !!!

2013-04-12 16:31

Sylvie et Bruno sont catastrophés. Ils cherchent à vendre la longère qu'ils avaient achetée à Argenton-sur-Creuse il y a maintenant huit ans. Mais la crise ne leur facilite pas la tâche. Selon les agents immobiliers, leur maison de campagne, acquise 190 000 euros en 2005, n'en vaudrait plus que 130 000.

Et c'est sans compter près de 30 000 euros engloutis dans des travaux. Pis, rien ne dit qu'ils en tireront ce prix. "Dans la Creuse, les prix ont chuté de 50% à 60% depuis la crise de 2008, confie Philippe Allin, le patron de l'agence ORPI Allin Mancy Immobilier à Gouzon. Des maisons qui partaient à 150 000 euros en 2007 se revendent aujourd'hui deux à trois fois moins cher. On accusait les Anglais d'avoir fait monter les prix mais, aujourd'hui, ils sont vendeurs et contribuent à la baisse."

Voir l'infographie La cote des côtes

Il y a pléthore de biens sur le marché. D'où l'effondrement des valeurs. Pour preuve, au bord du lac de Rochebut, près de Montluçon, une belle propriété de 200 m2 avec terrain de 4 500 m2 et ponton à bateaux vient de se négocier 140 000 euros, alors qu'elle aurait pu se vendre 250 000 euros avant la crise.

La Creuse n'est pas un cas isolé. La situation est identique dans de nombreuses régions, comme le Morvan, en Bourgogne, pourtant jusqu'ici très prisé des Parisiens et des Hollandais. "Nous croulons sous les biens", reconnaît Françoise Bourgeois, gérante de Morvan Immobilier. Résultat, les délais de vente s'allongent (souvent près d'un an) et la chute des prix est spectaculaire. Même dans les villages les plus courus, comme Saint-André-en-Morvan, Marigny-l'Eglise, Brassy ou dans la région des lacs.

Tout près du lac de Pannecière, une maison de 100 m2 complètement rénovée avec 2 000 m2 de terrain s'est négociée 85 000 euros. A côté du très recherché lac du Crescent, une autre, de 110 m2 avec 1 500 m2 de terrain, vient de partir à 148 000 euros. Les demeures plus cossues se négocient autour de 160 000 euros, contre 250 000 euros auparavant.

Proches de la région parisienne, la Normandie et le Perche sont moins déprimés. Ces deux marchés profitent d'une clientèle francilienne qui y établit sa résidence principale. "Autour de Lyons-la-Forêt, Gournay, Gisors, etc., la demande est encore présente pour des biens compris entre 150 000 et 200 000 euros, d'autant que les prix ont baissé de 20% à 25%", précise Clément Dourlens, de l'agence Campagne normande. Dans le Perche, la demande reste assez soutenue. "Mais les candidats prennent leur temps, note Jean-Louis Vadé, de l'agence Immobilier JL Vadé, d'autant que certains propriétaires affichent encore des prix de 30% à 40% au-dessus du marché." Inutile de se presser donc, même si on peut y dénicher des biens intéressants, comme cette longère de 147 m2 et 2 100 m2 de terrain à 244 000 euros à Bellême. Tout près, la Sologne reste une valeur sûre pour pêcheurs et chasseurs.

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Au sud, la crise se fait sentir beaucoup plus fortement. Dans le Périgord, "les valeurs ont perdu 30% à 40% par rapport à 2007 et les prix ne sont toujours pas stabilisés", note Murielle Anthouard, responsable de l'agence du même nom. Sachant que la baisse continue, les acquéreurs hésitent. Et pourtant, là aussi, il y a des bons coups à réaliser. Un manoir du XIVesiècle plein de charme, actuellement proposé à 475000euros devrait se vendre 400000euros. "Les acheteurs ne se décident que s'ils font de bonnes affaires", constate Bruno de Saint-Exupéry, de l'agence Emile Garcin Périgord. Dans le Lot, la situation est identique. "Les prix ont baissé de 30%", indique Alain Ifergane, de l'agence éponyme. Dans le Gers, on trouve aisément des petites maisons entre 150000et 200000euros. Au-delà, la clientèle se fait rare. Côté Alpilles et Luberon, tout bien au-dessus du prix du marché reste en vitrine. Même à Maussane, Saint-Rémy, Eygalières ou Le Paradou. "Dans le Luberon, les prix ont déjà baissé de 7% à 8%, voire un peu plus sur certains types de biens", reconnaît Nicole Blanc de Luberon Provence Immobilier.

Compte tenu de cette chute des prix, soyez très attentif à l'emplacement. Privilégiez les secteurs bien desservis par la route ou le rail mais toutefois préservés de nuisances sonores ou visuelles. En cas de revente, le moindre défaut se paie au prix fort. Faites aussi en sorte que la maison ne soit pas trop éloignée d'un bourg équipé en commerces. Et ne vous laissez pas aveugler par une rénovation tape-à-l'œil, très fréquente en résidence secondaire: inspectez le bâti à la loupe.